Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont reconnus comme de véritables maladies, plus spécifiquement comme des « troubles mentaux », c'est-à-dire un ensemble de comportement, d’attitudes et de réactions émotionnelles qui font souffrir la personne malade et son entourage.
A l’adolescence une partie de la population développe des troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie, il en existe deux type :
- L’anorexie mentale qui est un trouble au niveau des conduites alimentaires, cela survient notamment par une préoccupation de l’apparence physique ce qui entraîne des restrictions alimentaires.
- L’anorexie physique qui est une perte d’appétit à la différence de l’anorexie mentale.
Ce trouble affecte davantage les jeunes filles. Les débuts les plus fréquents se situent entre 13 et 14 ans ; ce n’est pas pour autant qu’elle ne touche pas les hommes et plus particulièrement les nourrissons, en effet l’anorexie symptomatique des nouveaux-nés est le signe de perturbations fonctionnelles des centres réflexes situés dans le cerveau et, si l’enfant n’est pas prématuré, cette perturbation est due à des lésions cérébroméningées à la naissance (exemple : hémorragie cérébrale, anoxie).
Nos premières recherches nous ont amenées à découvrir certains troubles alimentaires peu connus comme le pica qui se caractérise par l’ingestion durable de substances non nutritives telles que la craie, le sable ou la terre, ou encore comme le mérycisme qui est une régurgitation suivie d’un remasticage des aliments.
Cependant, nous avons préféré nous focaliser sur un trouble principal qui est donc l’anorexie, en effet cette maladie a existé de tout temps, elle fut considérée en tant que telle pour plusieurs raisons, socioculturelles et psychologiques.
L’anorexie est une lutte permanente contre la faim, une restriction quasiment complète de la nourriture, les quantités sont réduites, les repas manqués, tandis que s’allonge la liste des aliments interdits, dans la moitié des cas elle s’accompagne de boulimie. Au bout d’un certain temps, la sensation de faim peut même disparaître, l’anorexique maigrit donc de plus en plus, elle se pèse généralement plusieurs fois pas jours. Elle se montre satisfaite de voir la balance indiquer des valeurs de plus en plus faibles, mais toutefois toujours trop élevées pour elle. A table son comportement face à la nourriture se modifie : elle trie longuement et mange lentement par petites quantités.
Le plus souvent cette maigreur est entretenue par une hyperactivité physique.
La vie relationnelle évolue : elle se replie sur elle-même et fais de moins en moins confiance.
Dans l’anorexie, la forme et le poids du corps sont perçus de façon anormale. On appelle cela la dysmorphobie.
L’anorexie est certainement le trouble alimentaire et psychologique le plus grave, il ne faut donc pas le négliger. De plus il faut savoir que notre société d’aujourd’hui favorise plus au moins le développement massif de cette maladie.
Ainsi, nous pouvons nous poser la question suivante : Notre société moderne, productrice d’anorexie ?
Afin de répondre à cela, nous étudierons tout d’abord en quoi l’anorexie est une maladie de notre temps, dans une deuxième partie nous analyserons pourquoi est-ce un phénomène biologique et historique, puis pour finir nous verrons en quoi l’anorexie est un phénomène démesuré.
samedi 9 janvier 2010
I - L'ANOREXIE, UNE MALADIE DE NOTRE TEMPS
Cette maladie nait de la conjoncture de deux facteurs : les facteurs sociologiques et les facteurs psychologiques.
1) Les facteurs sociologiques
L'anorexie modifie les sensations corporelles mais aussi la relation que les adolescents ont avec ces sensations. Le ressenti de la faim ( comme celui de la drogue ) devient un moyen , pour l'adolescent de se sentir exister dans un environnement, un mode de vie , ou une société qui ne lui convient pas. L'anorexie qualifié par les spécialistes de désordre grave du comportement alimentaire aux facteurs multiples. Dans cette première partie nous développerons les facteurs sociologiques et nous pourrions nous demander en quoi le monde extérieur influence la maladie alors que paradoxalement les symptômes de ces maladies sont d'ordre psychologique. Mais il serait plus pertinent de considérer le problème autrement et de ne pas perdre de vue que l'anorexie nous donne a voir des désordres et que des facteurs sociologiques ne sont que " prétexte à " et certaines fois peuvent majorer le fonctionnement psychique.
A - La pressions des médias et le développement du culte du corps.
Depuis les années 1960, un terrain socioculturel se met peu à peu en place, favorisant le développement des troubles du comportement alimentaire dans les pays occidentaux ; à partir de cette époque, le corps "désiré" de la femme n'est plus un corps en bonne santé mais un corps dont le poids et les formes doivent être contrôlées. Ce culte du corps maîtrisé devient un effet de mode médiatisé dans les journaux. En effet, les mannequins y sont de plus en plus minces, elles véhiculent l'image de femmes frêles,dépourvu de rondeurs. De mêmes,les titres principaux (public d'adolescent) vantent les mérites de crèmes et des produits médicamenteux qui sculptent le corps, qui éliminent les graisses et...La société valorise les minces à un tel point que les clubs parisiens ne laissent pas entrer des adolescentes qui dépassent 50kg pour 1m60 ! De plus, depuis la création d'internet, l'anorexie ne cesse d'augmenter. Des sites et des blogs font l'apogée de la minceur extrême, ils trafiquent des photos pour faire paraître les mannequins plus maigres...Internet constitue le moyen, pour certains adolescents de partager leur mal-être et leurs troubles du comportement alimentaire. Nous notons d'ailleurs, le danger des sites "anti-ana" qui sous prétexte de dénoncer la minceur, mettent en ligne les régimes adoptés par les anorexiques, les règles de la minceur ainsi que des photos de corps touchés par la maladie...Au final, c'est l'effet inverse à celui recherché!
Une pression est exercée sur les jeunes qui réagissent à la publicité de ces médias prônant un discours sur la maîtrise de soi et le contrôle total. Elles doivent devenir des femmes séduisantes dynamiques, maîtriser totalement leurs corps et leurs avenirs...cela devient dangereux lorsque ces préoccupations tournent à l'obsession; l'objectif est si difficile que certaines, face a cette pression, succombent.
B - Les relations familiales
Il n'est pas rare de rencontrer plusieurs cas d'anorexies dans une même famille. Ce phénomène peut avoir des origines génétiques(bien qu'actuellement les spécialistes des troubles du comportement alimentaire soient loin d'être d'accord sur la part héréditaire de ces troubles) mais il pourrait s'agir plus précisément de l'idée d'un modèle parentale particulier qui contribuerait au développement de cette maladie.
La relation avec la mère est un facteur, qui dans un certain cas, peut déclencher la maladie. La mère de la malade peut être qualifiée de fragile, anxieuse ou éternellement insatisfaite mais elle peut être valorisée pour ses performances reconnues socialement au détriment des formes d'expressions personnelles d'ordre affectif envers sa fille. La figure maternelle peut être refusée par l'adolescente. Elle exprime ce refus de devenir ce que sa mère est, en rejetant et refusant d'avaler ce qu'elle lui a cuisiné de peur de mettre en elle les aspects négatifs de la personnalité de sa mère.
Le père est décrit comme quelqu'un d'effacer, sans autorité et physiquement ou moralement absent ou au contraire trop proche de sa fille. Mais il reste exigeant quant à la réussite socioprofessionnelle de sa fille mais aussi envers son aspect extérieur. Or l'adolescence est une période de recherche d'indépendance ou l'on cherche à s'opposer à ses parents (parfois par le biais d'un refus de nourriture) mais c'est également une période de doute dans laquelle la jeune fille est fragilisée et peut à tout moment basculer.
C - La religion judéo-chrétienne
L'anorexie se bat contre la vie, contrairement à certains pays où l'on se bat pour la vie. Voilà pourquoi l'anorexie est essentiellement détectés dans les pays riches judéo-chrétiens, où l'essentiel de la réussite est non dans le confort psychologique. Certaines familles (sans antécédents d'anorexie) développent un dysfonctionnement avec la nourriture chez leurs enfants. Cela est dû a des principes familiaux qui, dans des familles où le succès scolaire est social occupent une place prédominante, pourrait se traduire comme cela : "pour être heureux, il faut le mériter". Ces devises restent présentes dans le comportement des anorexiques qui sont incapables d'être heureuse sans culpabiliser. Le livre de JUSTINE" Ce matin c'est décidé j'arrête de manger" en témoigne.
D - Les autres facteurs
L'idée de l'émancipation est une cause de l'anorexie. Les anorexiques sont comme "des grévistes de la faim" (1) , à une protestation mise en scène ayant pour but de dénoncer l'injustice du système de la société, du système familial.
D'autre part, il a été prouvé par les spécialistes qu'un déménagement, par exemple, pouvait être déclencheur de la maladie. Pour une jeune fille, un déménagement est synonyme d'une perte de repères, de changements d'habitudes...
Le déménagement peut rappeler une séparation difficile lors de l'enfance, il est aussi synonyme de deuil de son ancien environnement. Il peut enfin remémorer des souvenirs, douloureux ou pas , qui donnent envie de rester enfant à jamais et de "retarder l'enfance, retarder la vie"(2). Ce refus de grandir est caractéristique chez les anorexiques.
L'anorexie est une maladie psychologique ayant des facteurs sociologiques. A l'issue de cette brève analyse nous pouvons affirmer que les facteurs sociologiques nombreux et propres a l'histoire de chaque malade ne fond que majorer les facteurs psychologiques.
Notes :
(1) : " des grévistes de la faim " extrait du livre de Justine " Ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger" (p.28)
(2): "retarder l'enfance, retarder la vie" extrait du livre de Justine " Ce matin j'ai décider d'arrêter de manger" (p.29)
2) Les Facteurs psychologiques
L'anorexie est un trouble comportemental de l'alimentation qui s'explique par des facteurs psychologiques, génétiques , biologiques , sociologiques , qui ne sont pas tous clairement déterminés.
Dans cette partie nous allons nous rattacher sur les facteurs psychologiques qui sont déterminants, en précisant tout d'abord ce terme puis en divisant ces facteurs en trois parties : le profil type de l'anorexie , les changements corporels et enfin le thème de l'affection.
Pour définir rapidement les facteurs psychologiques nous pouvons dire que c'est l'ensemble des éléments propres à chaque individu qui entraîne un trouble. Cependant dans le cadre de l'anorexie , les mêmes facteurs psychologiques se retrouvent en général chez un grand nombre de malades.
A - Profil Type de l'anorexique
Les facteurs psychologiques peuvent remonter aux premiers mois du nourrisson. En effet, il semblerait que le trouble alimentaire puisse s'expliquer par la relation que celui-ci a avec sa mère dès sa naissance.
On peut par la même occasion s'attarder sur l'enfance de l'individu : il paraîtrait que durant celle-ci, "les futures anorexiques" aient été des petites filles gentilles, sages, perfectionnistes et brillantes, en bref elles se voulaient parfaites et par le billet de l'anorexie elles tenteront plus tard de montrer à leurs parents par un procédé d'une violence extrême envers leurs parents certaines frustrations qu'elles ont vécues petites, comme le fait de s'empêcher d'exprimer le besoin d'agressivité, un sentiment de colère ou d'énervement.
Parce qu'elles ont habitué leurs parents à avoir une fille polie, travailleuse, consciencieuse, calme, elles ont peur de les décevoir en montrant une autre facette de leur personnalité enfouie en elle , mais qui existe pourtant.
A l'adolescence, les sautes d'humeurs sont trais fréquentes, notamment pendant la crise d'adolescence, et la fille va, dans certains cas, exprimer sa rebéquai, son sentiment d'injustice à travers la maladie. Elle lui permet de provoquer ses parents et de leur monter qu'elle n'ait pas la petite fille toujours très sage qu'ils croyaient avoir élevé. C'est un moyen pour celle-ci de changer l'image que ses parents ont d'elles et de ne pas répondre à l'attente de ceux-ci.
Dans ce profil typa, en guise d'élément faisant partie de la personnalité de l'anorexique,nous pouvons rajouter le contrôle de sois et le caractère obsessionnel (par exemple elle aura des passions , ne fera pas les choses à moitié, finira son travail consciencieusement...).
De plus, on retrouve chez elle une ambition dévorante alliée à une mauvaise estime de sois qui lui permettent de se plonger dans le travail afin d'atteindre ses objectifs et être plus sûre d'elle. Ces éléments sont associés à une inspiration très forte qui est celle d'avoir un corps maigre, qui lui parait normal, mais le fait qu'elle atteigne pas ce but là fait qu'elle se réfugie dans le travail.
De plus, l'histoire personnelle et parfois la présence de fragilités psychologiques jouent également un rôle important. Par exemple, une petite fille anxieuse, hypersensible, susceptible, ayant des maux de ventre, des difficultés respiratoires a une tendance a se blesser ou une tendance à la dépression déguisée par une excessive sagesse ou une langueur, aura tendance à devenir anorexique, si elle n'a pas un caractère fort.
Enfin, on peut retrouver chez l'anorexique une ambition très forte de maigrir alliée à une mauvaise estime de sois qui la pousse à se plonger dans le travail, afin d'atteindre ses objectifs et d'être plus sûre d'elle.
B - Les changements corporels refusés
Les changements corporels sont des facteurs prépondérants du déclenchement de la maladie. En effet, lors de la puberté les adolescentes sont fragilisées par cette perte de repère soudaine, c'est pour cela que l'anorexique se déclare généralement durant cette période et que des rechutes sont possibles lors de la ménopause,période d'arrêt définitif des règles : période de grands changements aux niveau des organes sexuelles et qui amène parfois certains changements corporels comme la prise de poids(1).
En premier lieu, l'adolescence anorexique vit un refus de grandir; elle ne veut pas ressembler à sa mère, cet être qu'elle renie complètement et dont elle refuse tous, notamment la nourriture. Par exemple, admettons que dans une famille, le père sous estime sa femme en la considérant comme immature psychologiquement, l'adolescente refusera de grandir de peur de ressembler a sa mère et d'être aussi dévalorisée. Et pour éviter cette ressemblance, elle va commencer par "éliminer" les aspects physiques similaires à sa mère ou de toutes autres femmes, c'est à dire les formes féminines. Un régime amaigrissant est alors entamé jusqu'à l'anorexie.
En second lieu, les anorexiques sont dans l'incapacité d'assumer le fait de pouvoir procréer et dans le but de retarder cette nouvelle étape, elles effacent leurs transformations corporelles en maigrissant et diffèrent ainsi l'apparition des rondeurs propres aux femmes.
C - L'affectif : domaine de prédilection de l'anorexique
L'anorexique a énormément besoin d'amour car à la base, elle refuse de grandir dans le but de garder l'amour de ses parents pour toujours et d'être sûre de ne jamais les perdre : elle veut rentrer à nouveau dans le ventre de sa mère. Lorsqu'elle tombe dans l'anorexie et qu'elle reçoit un traitement, l'adolescente est séparée de sa mère et il est possible qu'elle commence alors à éprouver un profond sentiment de désespoir et d'abandon. Cependant, c'est justement le lien qu'elle entretient avec sa mère qu'il faut traiter car l'adolescente est en demande excessive d'affection : sa mère lui donne énormément d'amour mais l'anorexique n'arrive pas à s'en contenter et ne comprend pas l'impossibilité d'une relation fusionnelle avec celle-ci.
La perte d'un être cher et/ou une déception sentimentale, de nombreuses remarques humiliantes au sujet d'un sur poids...peuvent conduisent à l'anorexie car c'est un moyen pour celle-ci d'exprimer sa tristesse et le fait qu'elle n'arrive pas à la surmonter.
Ainsi le domaine de l'affectif est un des domaines favori de l'anorexique : il compte beaucoup pour elle."La plus infime critique lui fera l'effet d'une lame à transpercer le cœur"(2)
En effet,elle s'appuie excessivement sur l'apparence qu'elle a et sur l'opinion des autres. Elle a besoin d'une reconnaissance des autres et surtout de sa mère à qui elle demande sa "dose" d'amour quotidien.
Mais malgré son désir de plaire, elle ne souhaite pas attirer l'attention, elle préfère ne pas déplaire. Dans le livre Face à l'anorexie , la visible et l'invisible , de Virginie Megglé, celle-ci imite le désir des anorexiques de séduire : " Le regarde d'un homme ... peut décontenancer la fille...il lui donne envie de s'échapper de la prison du regard,de se sauver"(3). Donc le désir de plaire de l'anorexique est de se faire accepter par son entourage et non de séduire les hommes.
Pour clore cette partie, nous pouvons remarquer qu'il y a de nombreux facteurs psychologiques, d'abord ceux propres à chacun(e) puis ceux d'une manière générale se retrouve chez chaque patient.
Ensuite, on peut distinguer deux sortes de facteurs, les facteurs profonds et ceux qui ont tendances à provoquer la maladie. Par définition, les facteurs psychologiques (relation personnelle) mais aussi comme des facteurs sociologiques ( il s'agit de l'entourage de l'individu, qui est influencé par la société et qui fait partie de la société).
Notes:
(1) : http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/menopause
(2) : p.38
(3) : p.130
1) Les facteurs sociologiques
L'anorexie modifie les sensations corporelles mais aussi la relation que les adolescents ont avec ces sensations. Le ressenti de la faim ( comme celui de la drogue ) devient un moyen , pour l'adolescent de se sentir exister dans un environnement, un mode de vie , ou une société qui ne lui convient pas. L'anorexie qualifié par les spécialistes de désordre grave du comportement alimentaire aux facteurs multiples. Dans cette première partie nous développerons les facteurs sociologiques et nous pourrions nous demander en quoi le monde extérieur influence la maladie alors que paradoxalement les symptômes de ces maladies sont d'ordre psychologique. Mais il serait plus pertinent de considérer le problème autrement et de ne pas perdre de vue que l'anorexie nous donne a voir des désordres et que des facteurs sociologiques ne sont que " prétexte à " et certaines fois peuvent majorer le fonctionnement psychique.
A - La pressions des médias et le développement du culte du corps.
Depuis les années 1960, un terrain socioculturel se met peu à peu en place, favorisant le développement des troubles du comportement alimentaire dans les pays occidentaux ; à partir de cette époque, le corps "désiré" de la femme n'est plus un corps en bonne santé mais un corps dont le poids et les formes doivent être contrôlées. Ce culte du corps maîtrisé devient un effet de mode médiatisé dans les journaux. En effet, les mannequins y sont de plus en plus minces, elles véhiculent l'image de femmes frêles,dépourvu de rondeurs. De mêmes,les titres principaux (public d'adolescent) vantent les mérites de crèmes et des produits médicamenteux qui sculptent le corps, qui éliminent les graisses et...La société valorise les minces à un tel point que les clubs parisiens ne laissent pas entrer des adolescentes qui dépassent 50kg pour 1m60 ! De plus, depuis la création d'internet, l'anorexie ne cesse d'augmenter. Des sites et des blogs font l'apogée de la minceur extrême, ils trafiquent des photos pour faire paraître les mannequins plus maigres...Internet constitue le moyen, pour certains adolescents de partager leur mal-être et leurs troubles du comportement alimentaire. Nous notons d'ailleurs, le danger des sites "anti-ana" qui sous prétexte de dénoncer la minceur, mettent en ligne les régimes adoptés par les anorexiques, les règles de la minceur ainsi que des photos de corps touchés par la maladie...Au final, c'est l'effet inverse à celui recherché!
Une pression est exercée sur les jeunes qui réagissent à la publicité de ces médias prônant un discours sur la maîtrise de soi et le contrôle total. Elles doivent devenir des femmes séduisantes dynamiques, maîtriser totalement leurs corps et leurs avenirs...cela devient dangereux lorsque ces préoccupations tournent à l'obsession; l'objectif est si difficile que certaines, face a cette pression, succombent.
B - Les relations familiales
Il n'est pas rare de rencontrer plusieurs cas d'anorexies dans une même famille. Ce phénomène peut avoir des origines génétiques(bien qu'actuellement les spécialistes des troubles du comportement alimentaire soient loin d'être d'accord sur la part héréditaire de ces troubles) mais il pourrait s'agir plus précisément de l'idée d'un modèle parentale particulier qui contribuerait au développement de cette maladie.
La relation avec la mère est un facteur, qui dans un certain cas, peut déclencher la maladie. La mère de la malade peut être qualifiée de fragile, anxieuse ou éternellement insatisfaite mais elle peut être valorisée pour ses performances reconnues socialement au détriment des formes d'expressions personnelles d'ordre affectif envers sa fille. La figure maternelle peut être refusée par l'adolescente. Elle exprime ce refus de devenir ce que sa mère est, en rejetant et refusant d'avaler ce qu'elle lui a cuisiné de peur de mettre en elle les aspects négatifs de la personnalité de sa mère.
Le père est décrit comme quelqu'un d'effacer, sans autorité et physiquement ou moralement absent ou au contraire trop proche de sa fille. Mais il reste exigeant quant à la réussite socioprofessionnelle de sa fille mais aussi envers son aspect extérieur. Or l'adolescence est une période de recherche d'indépendance ou l'on cherche à s'opposer à ses parents (parfois par le biais d'un refus de nourriture) mais c'est également une période de doute dans laquelle la jeune fille est fragilisée et peut à tout moment basculer.
C - La religion judéo-chrétienne
L'anorexie se bat contre la vie, contrairement à certains pays où l'on se bat pour la vie. Voilà pourquoi l'anorexie est essentiellement détectés dans les pays riches judéo-chrétiens, où l'essentiel de la réussite est non dans le confort psychologique. Certaines familles (sans antécédents d'anorexie) développent un dysfonctionnement avec la nourriture chez leurs enfants. Cela est dû a des principes familiaux qui, dans des familles où le succès scolaire est social occupent une place prédominante, pourrait se traduire comme cela : "pour être heureux, il faut le mériter". Ces devises restent présentes dans le comportement des anorexiques qui sont incapables d'être heureuse sans culpabiliser. Le livre de JUSTINE" Ce matin c'est décidé j'arrête de manger" en témoigne.
D - Les autres facteurs
L'idée de l'émancipation est une cause de l'anorexie. Les anorexiques sont comme "des grévistes de la faim" (1) , à une protestation mise en scène ayant pour but de dénoncer l'injustice du système de la société, du système familial.
D'autre part, il a été prouvé par les spécialistes qu'un déménagement, par exemple, pouvait être déclencheur de la maladie. Pour une jeune fille, un déménagement est synonyme d'une perte de repères, de changements d'habitudes...
Le déménagement peut rappeler une séparation difficile lors de l'enfance, il est aussi synonyme de deuil de son ancien environnement. Il peut enfin remémorer des souvenirs, douloureux ou pas , qui donnent envie de rester enfant à jamais et de "retarder l'enfance, retarder la vie"(2). Ce refus de grandir est caractéristique chez les anorexiques.
L'anorexie est une maladie psychologique ayant des facteurs sociologiques. A l'issue de cette brève analyse nous pouvons affirmer que les facteurs sociologiques nombreux et propres a l'histoire de chaque malade ne fond que majorer les facteurs psychologiques.
Notes :
(1) : " des grévistes de la faim " extrait du livre de Justine " Ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger" (p.28)
(2): "retarder l'enfance, retarder la vie" extrait du livre de Justine " Ce matin j'ai décider d'arrêter de manger" (p.29)
2) Les Facteurs psychologiques
L'anorexie est un trouble comportemental de l'alimentation qui s'explique par des facteurs psychologiques, génétiques , biologiques , sociologiques , qui ne sont pas tous clairement déterminés.
Dans cette partie nous allons nous rattacher sur les facteurs psychologiques qui sont déterminants, en précisant tout d'abord ce terme puis en divisant ces facteurs en trois parties : le profil type de l'anorexie , les changements corporels et enfin le thème de l'affection.
Pour définir rapidement les facteurs psychologiques nous pouvons dire que c'est l'ensemble des éléments propres à chaque individu qui entraîne un trouble. Cependant dans le cadre de l'anorexie , les mêmes facteurs psychologiques se retrouvent en général chez un grand nombre de malades.
A - Profil Type de l'anorexique
Les facteurs psychologiques peuvent remonter aux premiers mois du nourrisson. En effet, il semblerait que le trouble alimentaire puisse s'expliquer par la relation que celui-ci a avec sa mère dès sa naissance.
On peut par la même occasion s'attarder sur l'enfance de l'individu : il paraîtrait que durant celle-ci, "les futures anorexiques" aient été des petites filles gentilles, sages, perfectionnistes et brillantes, en bref elles se voulaient parfaites et par le billet de l'anorexie elles tenteront plus tard de montrer à leurs parents par un procédé d'une violence extrême envers leurs parents certaines frustrations qu'elles ont vécues petites, comme le fait de s'empêcher d'exprimer le besoin d'agressivité, un sentiment de colère ou d'énervement.
Parce qu'elles ont habitué leurs parents à avoir une fille polie, travailleuse, consciencieuse, calme, elles ont peur de les décevoir en montrant une autre facette de leur personnalité enfouie en elle , mais qui existe pourtant.
A l'adolescence, les sautes d'humeurs sont trais fréquentes, notamment pendant la crise d'adolescence, et la fille va, dans certains cas, exprimer sa rebéquai, son sentiment d'injustice à travers la maladie. Elle lui permet de provoquer ses parents et de leur monter qu'elle n'ait pas la petite fille toujours très sage qu'ils croyaient avoir élevé. C'est un moyen pour celle-ci de changer l'image que ses parents ont d'elles et de ne pas répondre à l'attente de ceux-ci.
Dans ce profil typa, en guise d'élément faisant partie de la personnalité de l'anorexique,nous pouvons rajouter le contrôle de sois et le caractère obsessionnel (par exemple elle aura des passions , ne fera pas les choses à moitié, finira son travail consciencieusement...).
De plus, on retrouve chez elle une ambition dévorante alliée à une mauvaise estime de sois qui lui permettent de se plonger dans le travail afin d'atteindre ses objectifs et être plus sûre d'elle. Ces éléments sont associés à une inspiration très forte qui est celle d'avoir un corps maigre, qui lui parait normal, mais le fait qu'elle atteigne pas ce but là fait qu'elle se réfugie dans le travail.
De plus, l'histoire personnelle et parfois la présence de fragilités psychologiques jouent également un rôle important. Par exemple, une petite fille anxieuse, hypersensible, susceptible, ayant des maux de ventre, des difficultés respiratoires a une tendance a se blesser ou une tendance à la dépression déguisée par une excessive sagesse ou une langueur, aura tendance à devenir anorexique, si elle n'a pas un caractère fort.
Enfin, on peut retrouver chez l'anorexique une ambition très forte de maigrir alliée à une mauvaise estime de sois qui la pousse à se plonger dans le travail, afin d'atteindre ses objectifs et d'être plus sûre d'elle.
B - Les changements corporels refusés
Les changements corporels sont des facteurs prépondérants du déclenchement de la maladie. En effet, lors de la puberté les adolescentes sont fragilisées par cette perte de repère soudaine, c'est pour cela que l'anorexique se déclare généralement durant cette période et que des rechutes sont possibles lors de la ménopause,période d'arrêt définitif des règles : période de grands changements aux niveau des organes sexuelles et qui amène parfois certains changements corporels comme la prise de poids(1).
En premier lieu, l'adolescence anorexique vit un refus de grandir; elle ne veut pas ressembler à sa mère, cet être qu'elle renie complètement et dont elle refuse tous, notamment la nourriture. Par exemple, admettons que dans une famille, le père sous estime sa femme en la considérant comme immature psychologiquement, l'adolescente refusera de grandir de peur de ressembler a sa mère et d'être aussi dévalorisée. Et pour éviter cette ressemblance, elle va commencer par "éliminer" les aspects physiques similaires à sa mère ou de toutes autres femmes, c'est à dire les formes féminines. Un régime amaigrissant est alors entamé jusqu'à l'anorexie.
En second lieu, les anorexiques sont dans l'incapacité d'assumer le fait de pouvoir procréer et dans le but de retarder cette nouvelle étape, elles effacent leurs transformations corporelles en maigrissant et diffèrent ainsi l'apparition des rondeurs propres aux femmes.
C - L'affectif : domaine de prédilection de l'anorexique
L'anorexique a énormément besoin d'amour car à la base, elle refuse de grandir dans le but de garder l'amour de ses parents pour toujours et d'être sûre de ne jamais les perdre : elle veut rentrer à nouveau dans le ventre de sa mère. Lorsqu'elle tombe dans l'anorexie et qu'elle reçoit un traitement, l'adolescente est séparée de sa mère et il est possible qu'elle commence alors à éprouver un profond sentiment de désespoir et d'abandon. Cependant, c'est justement le lien qu'elle entretient avec sa mère qu'il faut traiter car l'adolescente est en demande excessive d'affection : sa mère lui donne énormément d'amour mais l'anorexique n'arrive pas à s'en contenter et ne comprend pas l'impossibilité d'une relation fusionnelle avec celle-ci.
La perte d'un être cher et/ou une déception sentimentale, de nombreuses remarques humiliantes au sujet d'un sur poids...peuvent conduisent à l'anorexie car c'est un moyen pour celle-ci d'exprimer sa tristesse et le fait qu'elle n'arrive pas à la surmonter.
Ainsi le domaine de l'affectif est un des domaines favori de l'anorexique : il compte beaucoup pour elle."La plus infime critique lui fera l'effet d'une lame à transpercer le cœur"(2)
En effet,elle s'appuie excessivement sur l'apparence qu'elle a et sur l'opinion des autres. Elle a besoin d'une reconnaissance des autres et surtout de sa mère à qui elle demande sa "dose" d'amour quotidien.
Mais malgré son désir de plaire, elle ne souhaite pas attirer l'attention, elle préfère ne pas déplaire. Dans le livre Face à l'anorexie , la visible et l'invisible , de Virginie Megglé, celle-ci imite le désir des anorexiques de séduire : " Le regarde d'un homme ... peut décontenancer la fille...il lui donne envie de s'échapper de la prison du regard,de se sauver"(3). Donc le désir de plaire de l'anorexique est de se faire accepter par son entourage et non de séduire les hommes.
Pour clore cette partie, nous pouvons remarquer qu'il y a de nombreux facteurs psychologiques, d'abord ceux propres à chacun(e) puis ceux d'une manière générale se retrouve chez chaque patient.
Ensuite, on peut distinguer deux sortes de facteurs, les facteurs profonds et ceux qui ont tendances à provoquer la maladie. Par définition, les facteurs psychologiques (relation personnelle) mais aussi comme des facteurs sociologiques ( il s'agit de l'entourage de l'individu, qui est influencé par la société et qui fait partie de la société).
Notes:
(1) : http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/menopause
(2) : p.38
(3) : p.130
II - UN PHENOMENE BIOLOGIQUE ET HISTORIQUE
Marcel Rufo, célèbre pédopsychiatre, peut nous parler de l’anorexie comme personne d’autres. En effet, il réalise beaucoup de conférence notamment en captivant son auditoire en voulant toucher les adolescentes moralement, mais aussi les petits enfants puisqu’il existe aussi des anorexies néonatales. Tout d’abord, l’anorexie est en augmentation de 1,5 % de plus cette année et 41% des adolescents sont intéressés par l’anorexie ! Cette maladie touche toutes les cultures. Il y a entre 5 % et 22 % de mortalité chez les anorexiques par arrêt cardiaque, trouble endocriniens, perte de potassium et suicides. Marcel Rufo nous explique que le stade ultime de la maladie est le stade « aérien ». Il parlait lors de son intervention d’une jeune fille qui comptait ses respirations pour ne pas « avaler » trop d’air et ne pas grossir ! La maladie selon lui est du à la volonté, d’image de soi, du corps. Les anorexiques ont besoin de sentir leur os. Ils sont dans un déni total, le déni de la maigreur, des sons. On peut les qualifier comme manipulateurs, ils manipulent les soignants mais dirigent leur agressivité contre eux-mêmes. Cette maladie peut survenir à la suite d’un décès ou d’une séparation familiale. Chez les garçons, l’anorexie est souvent une façon de masque une homosexualité.
1) L’anorexie auparavant
Au travers de la sociologie nous pouvons remarquer que l’anorexie mentale ne se retrouve pas dans les mêmes proportions partout dans toutes les cultures et à toutes les époques. Le premier cas mentionné dans l'histoire est celui de Catherine Benincasa, sainte Catherine de Sienne qui vécut au XIVe siècle (1347-1380). Pourtant, déjà au Moyen-Age, des périodes de jeûne et de sévères privations avaient cours au sein de communautés religieuse mystiques. Un autre cas célèbre est celui d'Élisabeth de Wittelsbach, dite Sissi, l’impératrice d’Autriche-Hongrie, qui vécut au XIX siècle (1837-1898). Au XXème siècle, il est possible de citer également la philosophe Simone Weil. La première description de la maladie est attribuée à Richard Morton qui lui donna le nom de « phtisie nerveuse » au XVIIème siècle (1689). Ernest-Charles Lasègue, médecin français du XIXème siècle a été l’un des premiers a donner une description psychopathologique de ce qu’il appelait « l’anorexie hystérique ». Dans un premier temps, les spécialistes crurent à un dérèglement de l’hypophyse. Ce n’est qu’à partir des années 1950 qu’on viendra à l’idée d’une origine psychique de l’anorexie mentale acceptant donc que- jusqu’à preuve du contraire- les problèmes physiques associés ne sont que la conséquence de l’arrêt de l’alimentation. A partir des années 1980, les troubles des conduites alimentaires en psychopathologie ont suscités une attention des spécialistes, notamment pour leur parenté structurelle avec les addictions.
NB: L’anorexie atteint toutes les couches sociales et culturelles (0,5% de la population féminine de 15 à 35 ans). Même l’Afrique du Nord est touchée depuis une dizaine d’années.
2) Les Symptômes
L’anorexie qui débute souvent chez les jeunes durant la puberté, plus habituellement chez les l’adolescente de 14-17 ans et avec seulement 5% chez les garçons. Elle peut également survenir chez les adultes, tout comme chez les jeunes pré-pubères, âgées de 10 à 12 ans. Elle se caractérise par une perte de poids extrême. Il existe deux catégories d’anorexie : l’anorexie classique et le « purge ». Le premier est un refus total de manger et le deuxième une orgie suivie d’une purge. Les deux types conduisent à des pertes de poids qui peuvent mener à la mort ou à des troubles cardiaques graves. Environ 18% des anorexiques meurent par sous-alimentation ou suicide.
Les signes sont classés en trois catégories : - Les signes inquiétants : Le régime ne s’arrête plus, évitement des repas, manies alimentaires : aliments triés, bannis ou admis, coupés en petits morceaux…, grande consommation d’eau ou de thé, repli sur soi et hyperactivité autour du sport et du travail scolaire, essayer de résister à la fatigue.
-Les signes qui ne trompent pas : La « règle des 3 A » : amaigrissement (mesuré par rapport au poids normal), anorexie (dégoût pour la nourriture, phobie de grossir), aménorrhée pour les filles (absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs). S’y ajoute souvent le déni : l’anorexique ne sent pas malade.
- Les signes alarmants : chute de cheveux, fragilisation des dents et des os, hypokaliémie (carence en potassium), baisse de la température corporelle et du rythme cardiaque… La croissance et la fertilité sont compromises, la vie aussi des risques d’arrêt cardiaque et une grande vulnérabilité aux infections.
Mais aussi le refus quasi-total d’accès à l’acte sexuel, douleur de la zone épigastrique, état dépressif, une image déformée du corps, le mensonge pour éviter les repas …
3) Les conséquences
« Tout va bien » disent certaines. Le corps, pourtant, ne tient pas le même discours.
Les conséquences possibles de l’anorexie mentale sont : une déshydratation, des désordres hormonaux, des déficits en minéraux essentiels, des atteintes des organes vitaux. Plusieurs personnes souffrant d’anorexie souffrent aussi d’autres troubles psychiatriques tels que la dépression, l’anxiété, la dépendance aux drogues ou à l’alcool, des troubles d’obsession ou de compulsion. De plus il existera souvent une hyperactivité, une baisse de la température centrale, une bradycardie (pouls inférieur à 60), une activité sexuelle pauvre et une aménorrhée (absence des règles) parfois masquée par la prise de la pilule. Dans 1 cas sur 4 il existe aussi une potomanie (besoin de boire permanent) pouvant conduire à une intoxication par l’eau (entraîne des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma). Les troubles sanguins sont variés et reflètent l’état de dénutrition. L’hypokaliémie (baisse du potassium) est dangereuse par ses risques cardiaques et résulte souvent, outre les vomissements, de la prise de laxatifs et(ou) de diurétiques.
Les autres conséquences de l’anorexie sur la santé sont :
-Des insomnies
-Une chute des cheveux
-Une fatigue permanente
-Une sensation de froid permanente
-Des pertes de mémoires
-Phénomènes d’aménorrhée
-Apparition d’ostéoporose
-Des malaises
-Une chute de tension
-Des angoisses régulières
-Des difficultés relationnelles majeures
-Des relations sociales pauvres
-Une vie sexuelle inexistante.
-La minceur devient maigreur (la perte de poids peut aller jusqu’à 50% du poids initial)
-Destruction des muscles
4) Les traitements
Marcel Rufo nous a parlé bien sur de thérapie et du suivi constant chez ces jeunes. Il nous a dit qu’il était absolument contre la séparation imposée du jeune avec sa famille. Faut-il rappeler qu’il a été le premier directeur de la Maison des adolescents – Maison de Solène- à Paris. Il nous a rappelé que lui et son équipe avait obtenu 80% de réussite et zéro suicide, la moyenne nationale étant de 50% à 60% et de 20% de suicides. Mais malgré ces résultats publiés, il est très isolé en France à adopter ce point de vue.
Depuis 2007, Marcel Rufo a rejoint l’hôpital Salvador à Marseille où il est train de mettre sur pied un très grand « complexe » avec un concept qui verra le jour en 2012. Les patients seront regroupés par tranche d’âge et non par pathologie. Effectivement, si on est cancéreux, voir des cancéreux toute la journée selon lui peut atteindre notre moral et de même si les anorexiques rencontraient des patients sportifs cela pourraient leur être bénéfiques.
Le traitement le plus connu se réalise à l’Hôpital Sainte-Anne où le but est de prendre le plus de poids en peu de temps. Le traitement est à la fois médical, psychologique et nutritionnel, et a pour objectif d’apprendre à manger normalement.
La reprise de poids : si nécessaire, on utilise la réalimentation par intraveineuse (sonde gastrique comme l’image de Justine du livre Ce matin j’ai décidé d’arrêter de manger :
Si certains aliments font peur (trop de graisse), les médecins essayent dans la mesure du possible de les remplacer par d’autres.
Une aide psychologique par des séances individuelles ou en groupe. Le but de ces séances est d’accepter la maladie. Une thérapie familiale est aussi entreprise car les parents doivent eux aussi accepter les origines de la maladie.
5) Des solutions
De nombreux sites et blogs sont crées pour les anorexiques, pour les aider à trouver des solutions ou pour aider les parents à essayer de comprendre les comportements. Des anciennes anorexiques parlent de leur calvaire, leur souffrance quotidienne. Il y a aussi les forums de discussion ou des groupes de soutiens se forment pour sortir de la spirale infernale. On peut donc voir dans internet des aspects positifs car cela permet de parler sans affronter les regards des autres. C’est un moyen pour les anorexiques de ne pas de renfermer sur elles-mêmes, de reprendre un contact social et de s’en sortir.
Beaucoup de centres ont été crées, notamment l’hôpital Sainte-Anne le plus connu, mais aussi :
-Groupe Français d’études de l’anorexie (Gefab) "Maison des sciences de l’homme" 54 , boulevard Raspail, 72270 Paris
-Institut des conduites alimentaires à Merignac
On peut aussi s’adresser à un généraliste, au médecin ou à l’assistante scolaire, aux services hospitaliers spécialisés (Institut mutualiste Montsouris, Maison de Solenn, CHU Robert-Debré à Paris, Centre Jean-Abadie à Bordeaux, CHU de Nantes, Clinique des Vallées près d’Annecy…), aux associations (Autrement : www.autrement.asso.fr, Gefab : http://dorigram.club.fr, Enfine : www.enfine.com) …
Des centres dans la France entière sont ouverts pour se soigner des TCA. Ils sont présents dans toutes les régions.
Quelques chiffres:
Environ 3% des femmes seront affectées par un trouble de l’alimentation au cours de leur vie.
Depuis 1987, les hospitalisations pour les troubles de l’alimentation dans les hôpitaux généraux ont augmenté de 34% chez les jeunes femmes de moins de 15 ans et de 29% chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans.
Les troubles de l’alimentation affectent plus les filles et les femmes que les garçons et les hommes. Les hommes représentent environ 10% des personnes affectées.
Notes:
*Toutes ces conséquences sur l’organisme ont été tirées des sites Internet de la bibliographie ; la plupart apparaissent dans la majorité des sites et/ou œuvres.
1) L’anorexie auparavant
Au travers de la sociologie nous pouvons remarquer que l’anorexie mentale ne se retrouve pas dans les mêmes proportions partout dans toutes les cultures et à toutes les époques. Le premier cas mentionné dans l'histoire est celui de Catherine Benincasa, sainte Catherine de Sienne qui vécut au XIVe siècle (1347-1380). Pourtant, déjà au Moyen-Age, des périodes de jeûne et de sévères privations avaient cours au sein de communautés religieuse mystiques. Un autre cas célèbre est celui d'Élisabeth de Wittelsbach, dite Sissi, l’impératrice d’Autriche-Hongrie, qui vécut au XIX siècle (1837-1898). Au XXème siècle, il est possible de citer également la philosophe Simone Weil. La première description de la maladie est attribuée à Richard Morton qui lui donna le nom de « phtisie nerveuse » au XVIIème siècle (1689). Ernest-Charles Lasègue, médecin français du XIXème siècle a été l’un des premiers a donner une description psychopathologique de ce qu’il appelait « l’anorexie hystérique ». Dans un premier temps, les spécialistes crurent à un dérèglement de l’hypophyse. Ce n’est qu’à partir des années 1950 qu’on viendra à l’idée d’une origine psychique de l’anorexie mentale acceptant donc que- jusqu’à preuve du contraire- les problèmes physiques associés ne sont que la conséquence de l’arrêt de l’alimentation. A partir des années 1980, les troubles des conduites alimentaires en psychopathologie ont suscités une attention des spécialistes, notamment pour leur parenté structurelle avec les addictions.
NB: L’anorexie atteint toutes les couches sociales et culturelles (0,5% de la population féminine de 15 à 35 ans). Même l’Afrique du Nord est touchée depuis une dizaine d’années.
2) Les Symptômes
L’anorexie qui débute souvent chez les jeunes durant la puberté, plus habituellement chez les l’adolescente de 14-17 ans et avec seulement 5% chez les garçons. Elle peut également survenir chez les adultes, tout comme chez les jeunes pré-pubères, âgées de 10 à 12 ans. Elle se caractérise par une perte de poids extrême. Il existe deux catégories d’anorexie : l’anorexie classique et le « purge ». Le premier est un refus total de manger et le deuxième une orgie suivie d’une purge. Les deux types conduisent à des pertes de poids qui peuvent mener à la mort ou à des troubles cardiaques graves. Environ 18% des anorexiques meurent par sous-alimentation ou suicide.
Les signes sont classés en trois catégories : - Les signes inquiétants : Le régime ne s’arrête plus, évitement des repas, manies alimentaires : aliments triés, bannis ou admis, coupés en petits morceaux…, grande consommation d’eau ou de thé, repli sur soi et hyperactivité autour du sport et du travail scolaire, essayer de résister à la fatigue.
-Les signes qui ne trompent pas : La « règle des 3 A » : amaigrissement (mesuré par rapport au poids normal), anorexie (dégoût pour la nourriture, phobie de grossir), aménorrhée pour les filles (absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs). S’y ajoute souvent le déni : l’anorexique ne sent pas malade.
- Les signes alarmants : chute de cheveux, fragilisation des dents et des os, hypokaliémie (carence en potassium), baisse de la température corporelle et du rythme cardiaque… La croissance et la fertilité sont compromises, la vie aussi des risques d’arrêt cardiaque et une grande vulnérabilité aux infections.
Mais aussi le refus quasi-total d’accès à l’acte sexuel, douleur de la zone épigastrique, état dépressif, une image déformée du corps, le mensonge pour éviter les repas …
3) Les conséquences
« Tout va bien » disent certaines. Le corps, pourtant, ne tient pas le même discours.
Les conséquences possibles de l’anorexie mentale sont : une déshydratation, des désordres hormonaux, des déficits en minéraux essentiels, des atteintes des organes vitaux. Plusieurs personnes souffrant d’anorexie souffrent aussi d’autres troubles psychiatriques tels que la dépression, l’anxiété, la dépendance aux drogues ou à l’alcool, des troubles d’obsession ou de compulsion. De plus il existera souvent une hyperactivité, une baisse de la température centrale, une bradycardie (pouls inférieur à 60), une activité sexuelle pauvre et une aménorrhée (absence des règles) parfois masquée par la prise de la pilule. Dans 1 cas sur 4 il existe aussi une potomanie (besoin de boire permanent) pouvant conduire à une intoxication par l’eau (entraîne des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma). Les troubles sanguins sont variés et reflètent l’état de dénutrition. L’hypokaliémie (baisse du potassium) est dangereuse par ses risques cardiaques et résulte souvent, outre les vomissements, de la prise de laxatifs et(ou) de diurétiques.
Les autres conséquences de l’anorexie sur la santé sont :
-Des insomnies
-Une chute des cheveux
-Une fatigue permanente
-Une sensation de froid permanente
-Des pertes de mémoires
-Phénomènes d’aménorrhée
-Apparition d’ostéoporose
-Des malaises
-Une chute de tension
-Des angoisses régulières
-Des difficultés relationnelles majeures
-Des relations sociales pauvres
-Une vie sexuelle inexistante.
-La minceur devient maigreur (la perte de poids peut aller jusqu’à 50% du poids initial)
-Destruction des muscles
4) Les traitements
Marcel Rufo nous a parlé bien sur de thérapie et du suivi constant chez ces jeunes. Il nous a dit qu’il était absolument contre la séparation imposée du jeune avec sa famille. Faut-il rappeler qu’il a été le premier directeur de la Maison des adolescents – Maison de Solène- à Paris. Il nous a rappelé que lui et son équipe avait obtenu 80% de réussite et zéro suicide, la moyenne nationale étant de 50% à 60% et de 20% de suicides. Mais malgré ces résultats publiés, il est très isolé en France à adopter ce point de vue.
Depuis 2007, Marcel Rufo a rejoint l’hôpital Salvador à Marseille où il est train de mettre sur pied un très grand « complexe » avec un concept qui verra le jour en 2012. Les patients seront regroupés par tranche d’âge et non par pathologie. Effectivement, si on est cancéreux, voir des cancéreux toute la journée selon lui peut atteindre notre moral et de même si les anorexiques rencontraient des patients sportifs cela pourraient leur être bénéfiques.
Le traitement le plus connu se réalise à l’Hôpital Sainte-Anne où le but est de prendre le plus de poids en peu de temps. Le traitement est à la fois médical, psychologique et nutritionnel, et a pour objectif d’apprendre à manger normalement.
La reprise de poids : si nécessaire, on utilise la réalimentation par intraveineuse (sonde gastrique comme l’image de Justine du livre Ce matin j’ai décidé d’arrêter de manger :
Si certains aliments font peur (trop de graisse), les médecins essayent dans la mesure du possible de les remplacer par d’autres.
Une aide psychologique par des séances individuelles ou en groupe. Le but de ces séances est d’accepter la maladie. Une thérapie familiale est aussi entreprise car les parents doivent eux aussi accepter les origines de la maladie.
5) Des solutions
De nombreux sites et blogs sont crées pour les anorexiques, pour les aider à trouver des solutions ou pour aider les parents à essayer de comprendre les comportements. Des anciennes anorexiques parlent de leur calvaire, leur souffrance quotidienne. Il y a aussi les forums de discussion ou des groupes de soutiens se forment pour sortir de la spirale infernale. On peut donc voir dans internet des aspects positifs car cela permet de parler sans affronter les regards des autres. C’est un moyen pour les anorexiques de ne pas de renfermer sur elles-mêmes, de reprendre un contact social et de s’en sortir.
Beaucoup de centres ont été crées, notamment l’hôpital Sainte-Anne le plus connu, mais aussi :
-Groupe Français d’études de l’anorexie (Gefab) "Maison des sciences de l’homme" 54 , boulevard Raspail, 72270 Paris
-Institut des conduites alimentaires à Merignac
On peut aussi s’adresser à un généraliste, au médecin ou à l’assistante scolaire, aux services hospitaliers spécialisés (Institut mutualiste Montsouris, Maison de Solenn, CHU Robert-Debré à Paris, Centre Jean-Abadie à Bordeaux, CHU de Nantes, Clinique des Vallées près d’Annecy…), aux associations (Autrement : www.autrement.asso.fr, Gefab : http://dorigram.club.fr, Enfine : www.enfine.com) …
Des centres dans la France entière sont ouverts pour se soigner des TCA. Ils sont présents dans toutes les régions.
Quelques chiffres:
Environ 3% des femmes seront affectées par un trouble de l’alimentation au cours de leur vie.
Depuis 1987, les hospitalisations pour les troubles de l’alimentation dans les hôpitaux généraux ont augmenté de 34% chez les jeunes femmes de moins de 15 ans et de 29% chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans.
Les troubles de l’alimentation affectent plus les filles et les femmes que les garçons et les hommes. Les hommes représentent environ 10% des personnes affectées.
Notes:
*Toutes ces conséquences sur l’organisme ont été tirées des sites Internet de la bibliographie ; la plupart apparaissent dans la majorité des sites et/ou œuvres.
III - UN PHENOMENE DEMESURE
Avant d'être une maladie, l'anorexie peut s'avérer être une « exagération » d'une maladie, en effet cette dernière est surement exagérée par une société d'abondance où la norme sociale est choquée. De plus, il existe une maladie contraire à l'anorexie: l'obésité est également une maladie grave qui, on le verra, n'est pas moins mortelle que l'anorexie et pourtant elle est mise à l'écart et beaucoup moins médiatisées à part par quelques slogans, mais elle est moins choquante pour notre société de consommation.
1) L'anorexie qui choque la norme sociale d'une société d'abondance
De nos jours l'anorexie est devenu une maladie reconnue, en effet au delà d'être physique c'est également une maladie mentale qui auparavant n'était pas reconnue en tant que telle, c'est un phénomène individuel pathologique; certains écrivains et plus particulièrement Muriel Darmon, sociologue, a définie l'anorexie comme une « carrière », dans l'évolution de celle-ci l'individu « s'auto-motive » a s'engager dans un processus qui compte plusieurs étapes ou moments. Ce qui explique pourquoi nous entendons autant parler d'anorexie et également pourquoi c'est une maladie « à part », c'est surtout parce que l'individu s'implique dans sa maladie et se pousse lui-même à s'en imprégner de plus en plus, qu'elle soit mentale ou physique, ce n'est pas l'anorexie qui choisit l'individu mais l'individu qui choisi l'anorexie. Par rapport à notre norme sociale l'anorexie est donc choquante car nous appartenons à une société d'abondance, en effet depuis des décennies le principe fondateur de l'économie est que tout ce qui augmente la production est bon, au contraire l'anorexie est une maladie qui en quelques sorte « baisse » la production individuelle. Cela se traduit par un exemple simple: lorsqu'un individu tombe malade, naturellement il se soignera, alors que l'anorexique fait en sorte de subir cette maladie et la développe, cela est donc bien choquant pour une société qui fait en sorte d'évoluer positivement continuellement.
De plus d'être choquante pour une société d'abondance, l'anorexie est choquante pour une société qui se base sur l'apparence physique où l'image des mannequins et des stars d'apparence filiforme est très médiatisée, cela explique le fait que les jeunes filles sont principalement touchées car elles entre dans un processus où elles pensent qu'il faut être maigre pour être accepté. C'est ici le réel problème d'une société qui affiche dans la démesure une apparence qui dans l'esprit d'une jeune femme, doit être similaire pour chacune d'entre elles, c'est aussi pour cela que l'anorexie se développe de plus en plus car c'est un phénomène de « chaîne », plus cette apparence physique sera médiatisée, plus les anorexique seront nombreuses.
2) L'anorexie et l'obésité, deux maladies aussi « importantes » l'une que l'autre?
L'anorexie et l'obésité sont deux maladie totalement opposées autant au niveau pathologique qu'au niveau de leurs « chiffres ». L'anorexie est un trouble au niveau des conduites alimentaires qui surviennent par une préoccupation de l'apparence physique ce qui entraîne des restrictions alimentaires, elle est aussi définie par une perte d'appétit. L'obésité est l'état d'une personne souffrant d'une hypertrophie de la masse adipeuse qui se traduit par un excès de poids, réparti de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme.
Au niveau des chiffres, l'écart est important, en effet l'anorexie touche environ 1,5% des jeunes filles et 0,1% des garçons en France; en revanche l'obésité touche 13% des femmes et 11,8% des garçons en France en 2006. Malgré l'aide médiatique en faveur de la prévention de l'obésité ( campagne de préventions : « évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », « pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour » ), le statut de notre norme sociale peut expliquer pourquoi l'anorexie est aujourd'hui plus choquante pour notre société d'abondance.
C'est en effet en accords avec le taux de mortalité que l'on trouve pour l'anorexie et l'obésité, ces derniers sont encore une fois différents entre eux ; 30 à 50% des anorexiques guérissent sans séquelles, 10 à 20% restent maigres et socialement fragiles, 10 à 15% ne guérissent pas et 10% décèdent; au niveau de l'obésité la guérison est beaucoup plus compliquée car cette maladie entraîne d'autres maladies comme le cancer (30% des décès), les maladies cardio-vasculaires (29% des décès), les morts violentes ( accidents: 5% + suicides: 2% = 7% des décès), le diabète (2% des décès) et les maladies d'Alzheimer (2% des décès), les causes des décès pour les obèses sont donc beaucoup plus diversifiées que pour les anorexiques et aussi beaucoup plus importantes, il y a environ 900 décès pour 100 000 habitants en 2006 en France. Tout ces chiffres peuvent laisser perplexe sur le fait que l'anorexie serait selon les médias plus dangereuse que l'obésité car le taux de mortalité de cette maladie reste inférieure à celui de l'obésité.
1) L'anorexie qui choque la norme sociale d'une société d'abondance
De nos jours l'anorexie est devenu une maladie reconnue, en effet au delà d'être physique c'est également une maladie mentale qui auparavant n'était pas reconnue en tant que telle, c'est un phénomène individuel pathologique; certains écrivains et plus particulièrement Muriel Darmon, sociologue, a définie l'anorexie comme une « carrière », dans l'évolution de celle-ci l'individu « s'auto-motive » a s'engager dans un processus qui compte plusieurs étapes ou moments. Ce qui explique pourquoi nous entendons autant parler d'anorexie et également pourquoi c'est une maladie « à part », c'est surtout parce que l'individu s'implique dans sa maladie et se pousse lui-même à s'en imprégner de plus en plus, qu'elle soit mentale ou physique, ce n'est pas l'anorexie qui choisit l'individu mais l'individu qui choisi l'anorexie. Par rapport à notre norme sociale l'anorexie est donc choquante car nous appartenons à une société d'abondance, en effet depuis des décennies le principe fondateur de l'économie est que tout ce qui augmente la production est bon, au contraire l'anorexie est une maladie qui en quelques sorte « baisse » la production individuelle. Cela se traduit par un exemple simple: lorsqu'un individu tombe malade, naturellement il se soignera, alors que l'anorexique fait en sorte de subir cette maladie et la développe, cela est donc bien choquant pour une société qui fait en sorte d'évoluer positivement continuellement.
De plus d'être choquante pour une société d'abondance, l'anorexie est choquante pour une société qui se base sur l'apparence physique où l'image des mannequins et des stars d'apparence filiforme est très médiatisée, cela explique le fait que les jeunes filles sont principalement touchées car elles entre dans un processus où elles pensent qu'il faut être maigre pour être accepté. C'est ici le réel problème d'une société qui affiche dans la démesure une apparence qui dans l'esprit d'une jeune femme, doit être similaire pour chacune d'entre elles, c'est aussi pour cela que l'anorexie se développe de plus en plus car c'est un phénomène de « chaîne », plus cette apparence physique sera médiatisée, plus les anorexique seront nombreuses.
2) L'anorexie et l'obésité, deux maladies aussi « importantes » l'une que l'autre?
L'anorexie et l'obésité sont deux maladie totalement opposées autant au niveau pathologique qu'au niveau de leurs « chiffres ». L'anorexie est un trouble au niveau des conduites alimentaires qui surviennent par une préoccupation de l'apparence physique ce qui entraîne des restrictions alimentaires, elle est aussi définie par une perte d'appétit. L'obésité est l'état d'une personne souffrant d'une hypertrophie de la masse adipeuse qui se traduit par un excès de poids, réparti de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme.
Au niveau des chiffres, l'écart est important, en effet l'anorexie touche environ 1,5% des jeunes filles et 0,1% des garçons en France; en revanche l'obésité touche 13% des femmes et 11,8% des garçons en France en 2006. Malgré l'aide médiatique en faveur de la prévention de l'obésité ( campagne de préventions : « évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », « pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour » ), le statut de notre norme sociale peut expliquer pourquoi l'anorexie est aujourd'hui plus choquante pour notre société d'abondance.
C'est en effet en accords avec le taux de mortalité que l'on trouve pour l'anorexie et l'obésité, ces derniers sont encore une fois différents entre eux ; 30 à 50% des anorexiques guérissent sans séquelles, 10 à 20% restent maigres et socialement fragiles, 10 à 15% ne guérissent pas et 10% décèdent; au niveau de l'obésité la guérison est beaucoup plus compliquée car cette maladie entraîne d'autres maladies comme le cancer (30% des décès), les maladies cardio-vasculaires (29% des décès), les morts violentes ( accidents: 5% + suicides: 2% = 7% des décès), le diabète (2% des décès) et les maladies d'Alzheimer (2% des décès), les causes des décès pour les obèses sont donc beaucoup plus diversifiées que pour les anorexiques et aussi beaucoup plus importantes, il y a environ 900 décès pour 100 000 habitants en 2006 en France. Tout ces chiffres peuvent laisser perplexe sur le fait que l'anorexie serait selon les médias plus dangereuse que l'obésité car le taux de mortalité de cette maladie reste inférieure à celui de l'obésité.
IV - ANNEXE
1)Schéma explicatif et son commentaire
Lien : http://a10.idata.over-blog.com/447x320/0/15/47/25/2/n.JPG
2)Bibliographie
Références monographiques
-MAILLET Jacques, « Idées reçues – anorexie boulimie », édition Cahier Bleu publié en 2004
-JEAMET Philippe, « Anorexie, boulimie, les paradoxes de l'adolescence », édition Hachette littérature publié en 2005
-RIGAUD Daniel, « Anorexie, boulimie et autres troubles du comportement alimentaire », édition du Cercle de la librairie publié en 2002
-APFELDORFER Gérard, « Je mange, donc je suis : Surpoids et troubles du comportement alimentaires », édition Payot publié en 1991
-MEGGLE Virginie, « Face à l'anorexie, le visible et l'invisible », édition Eyrolles publié en 2006
-JUSTINE, « Ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger », édition Pocket
-VALERE Valérie, « Le papillon des enfants », édition Poche publié en 1978
-PASINI Willy, « Nourriture et amour », édition Payo publié en 2004
Références d'articles périodiques
- Phosphore n° 260 « l'ivresse de la minceur » de Béatrice GIRARD, p.44
- Phosphore n° 305 « anorexie boulimie, la peur au ventre » de Aziliz CLAQUIN, p.80-84
- Phosphore n°293 « anorexie boulimie, une maladie de filles » d'Isabelle VERAERE, p.17
- Sciences Humaines n°146 « L'anorexie une approche sociologique » de Muriel DARAMON, p.46-47
- Science et avenir n°103 « Les maladies des la modernité » de Edouard ZARIFION, p.86
- Ecoflash 616.3, 09/2008 « anorexie, boulimie, obésité »
Références de documents éléctroniques
- http://www.boulimie.com/fr/sinformer/anorexie/lanorexie-mentale.html
Information boulimie
- http://fr.wikipédia.org/wiki/boulimie
Site publié par le portail de la médecine de l'encyclopédie libre Wikipédia
- http://www.informationhospitaliere.com/rechercher.php?q=anorexie
Etude faite par les professeurs Miguel ANGEL MARTINEZ et Salvador
CERVERA de l'Université de Navarre mise sur le site des informations
médicales et professionnelles de la santé-
- http://www.caducee.net/dossierspecialises/psychologie/anorexie.asp
Etude faite par le Dr Laurent LABREZE « anorexie mentale et boulimie
nerveuse
- http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s180/maladies/anorexie.html
« l'anorexie mentale » article écrit par Joël IGNASSE
- http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/principales_maladie/ps2661_
boulimie.html
« anorexie boulimie » article écrit par Laurent AROME
- http://www.scienceetmedecine.fr
- http://www.sciencepresse.qc.ca/mode/20408
Rencontres avec des spécialistes
Dr Olivier REVOL, pédopsychiatre à Lyon
Depuis combien de temps exercez-vous votre métier ?
« J’exerce mon métier depuis 23 ans à l’hôpital Neurologique »
Avez-vous souvent traité des cas d’anorexie durant votre carrière ?
« J’ai traité 25 cas »
Avez-vous constaté rencontré plus d’anorexique qu’à vos début ?
« Il n’y a pas plus d’anorexique mais les formes ont changées. Il n’y a pas plus d’anorexique mentale sévère a contrario il y a plus d’anorexie mineur. »
Est-ce selon vous, une maladie liée avec notre société actuelle ?
« Oui, la société actuelle a augmenté le risque d’être anorexique dans la mesure où c’est une société basé sur le look, l’apparence. D’autre part les familles ont moins d’enfants donc ils mettent plus la pression sur le peu d’enfants qu’ils ont ce qui entraîne un mal être. Cette maladie est donc en lien avec les parents. De plus aujourd’hui il n’existe plus la notion de repas partagé qui crée des liens familiaux. »
Quel est le profil type d’une anorexique ?
« C’est une jeune fille, une adolescente (de 12 à 18 ans), modèle, qui ne pose pas de problèmes, qui a toujours fait des sports où il fallait être mince tels que la dance ou la natation. Cette jeune fille est anxieuse et perfectionniste. »
Quels sont les symptômes principaux de l’anorexie ?
« Il ya trois symptômes principaux : - restriction alimentaire
- Amaigrissement
- Arrêt des règles
Mais tout commence par un trie de la nourriture ! »
Avez-vous rencontré beaucoup d’anorexique garçon ?
« Non j’ai du en rencontré seulement 2 cas durant ma carrière. Classiquement les chiffres disent qu’il y a 10% d’anorexiques garçons mais en réalité il n’y en a pas autant que ca. »
Combien de temps maximum peut durer une thérapie avec un/une anorexique ? Minimum ?
« En hospitalisation une thérapie peut durer 1 an, tandis que en consultation cela peut durer plusieurs années. Au minimum il peut y avoir des résultats au bout de 3 mois. »
Selon vous, l’obésité est elle aussi une maladie mentale ?
« L’obésité est une maladie génétique mais c’est vrai que lorsqu’il y a une surcharge de poids c’est le signe d’un mal être. Ce qui entraîne donc une prise en charge psychologique. »
Au niveau de la médecine, que provoque l’anorexie sur le corps humain ?
« Cela provoque un manque des besoins pour grandir (les ions), ce qui entraîne donc un freinage de la croissance. De plus cela entraîne un mauvais état de la peau, des cheveux, des ongles… et enfin un mauvais état des os : l’ostéoporose. »
Existe-t-il des traitements médicaux contre l’anorexie ?
« Il n’existe pas de traitements médicaux, mais seulement une prise en charge psychologique ! »
A Lyon, existe-t-il des centres pour lutter contre l’anorexie ?
« Il n’existe pas à Lyon des centres spécialisés mais il existe des services hospitaliés, de pédiatrie ou encore psychologique. Il existe aussi des maisons nommées MECS : Maison Enfant Caractère sanitaire, ce sont des pensions pour enfants avec des médecins qui les suivent. Ces pensions permettent aux enfants de retourner en cours mais avec un suivi. Donc la première étape est l’hôpital puis la seconde est les MECS. »
Lien : http://a10.idata.over-blog.com/447x320/0/15/47/25/2/n.JPG
2)Bibliographie
Références monographiques
-MAILLET Jacques, « Idées reçues – anorexie boulimie », édition Cahier Bleu publié en 2004
-JEAMET Philippe, « Anorexie, boulimie, les paradoxes de l'adolescence », édition Hachette littérature publié en 2005
-RIGAUD Daniel, « Anorexie, boulimie et autres troubles du comportement alimentaire », édition du Cercle de la librairie publié en 2002
-APFELDORFER Gérard, « Je mange, donc je suis : Surpoids et troubles du comportement alimentaires », édition Payot publié en 1991
-MEGGLE Virginie, « Face à l'anorexie, le visible et l'invisible », édition Eyrolles publié en 2006
-JUSTINE, « Ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger », édition Pocket
-VALERE Valérie, « Le papillon des enfants », édition Poche publié en 1978
-PASINI Willy, « Nourriture et amour », édition Payo publié en 2004
Références d'articles périodiques
- Phosphore n° 260 « l'ivresse de la minceur » de Béatrice GIRARD, p.44
- Phosphore n° 305 « anorexie boulimie, la peur au ventre » de Aziliz CLAQUIN, p.80-84
- Phosphore n°293 « anorexie boulimie, une maladie de filles » d'Isabelle VERAERE, p.17
- Sciences Humaines n°146 « L'anorexie une approche sociologique » de Muriel DARAMON, p.46-47
- Science et avenir n°103 « Les maladies des la modernité » de Edouard ZARIFION, p.86
- Ecoflash 616.3, 09/2008 « anorexie, boulimie, obésité »
Références de documents éléctroniques
- http://www.boulimie.com/fr/sinformer/anorexie/lanorexie-mentale.html
Information boulimie
- http://fr.wikipédia.org/wiki/boulimie
Site publié par le portail de la médecine de l'encyclopédie libre Wikipédia
- http://www.informationhospitaliere.com/rechercher.php?q=anorexie
Etude faite par les professeurs Miguel ANGEL MARTINEZ et Salvador
CERVERA de l'Université de Navarre mise sur le site des informations
médicales et professionnelles de la santé-
- http://www.caducee.net/dossierspecialises/psychologie/anorexie.asp
Etude faite par le Dr Laurent LABREZE « anorexie mentale et boulimie
nerveuse
- http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s180/maladies/anorexie.html
« l'anorexie mentale » article écrit par Joël IGNASSE
- http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/principales_maladie/ps2661_
boulimie.html
« anorexie boulimie » article écrit par Laurent AROME
- http://www.scienceetmedecine.fr
- http://www.sciencepresse.qc.ca/mode/20408
Rencontres avec des spécialistes
Dr Olivier REVOL, pédopsychiatre à Lyon
Depuis combien de temps exercez-vous votre métier ?
« J’exerce mon métier depuis 23 ans à l’hôpital Neurologique »
Avez-vous souvent traité des cas d’anorexie durant votre carrière ?
« J’ai traité 25 cas »
Avez-vous constaté rencontré plus d’anorexique qu’à vos début ?
« Il n’y a pas plus d’anorexique mais les formes ont changées. Il n’y a pas plus d’anorexique mentale sévère a contrario il y a plus d’anorexie mineur. »
Est-ce selon vous, une maladie liée avec notre société actuelle ?
« Oui, la société actuelle a augmenté le risque d’être anorexique dans la mesure où c’est une société basé sur le look, l’apparence. D’autre part les familles ont moins d’enfants donc ils mettent plus la pression sur le peu d’enfants qu’ils ont ce qui entraîne un mal être. Cette maladie est donc en lien avec les parents. De plus aujourd’hui il n’existe plus la notion de repas partagé qui crée des liens familiaux. »
Quel est le profil type d’une anorexique ?
« C’est une jeune fille, une adolescente (de 12 à 18 ans), modèle, qui ne pose pas de problèmes, qui a toujours fait des sports où il fallait être mince tels que la dance ou la natation. Cette jeune fille est anxieuse et perfectionniste. »
Quels sont les symptômes principaux de l’anorexie ?
« Il ya trois symptômes principaux : - restriction alimentaire
- Amaigrissement
- Arrêt des règles
Mais tout commence par un trie de la nourriture ! »
Avez-vous rencontré beaucoup d’anorexique garçon ?
« Non j’ai du en rencontré seulement 2 cas durant ma carrière. Classiquement les chiffres disent qu’il y a 10% d’anorexiques garçons mais en réalité il n’y en a pas autant que ca. »
Combien de temps maximum peut durer une thérapie avec un/une anorexique ? Minimum ?
« En hospitalisation une thérapie peut durer 1 an, tandis que en consultation cela peut durer plusieurs années. Au minimum il peut y avoir des résultats au bout de 3 mois. »
Selon vous, l’obésité est elle aussi une maladie mentale ?
« L’obésité est une maladie génétique mais c’est vrai que lorsqu’il y a une surcharge de poids c’est le signe d’un mal être. Ce qui entraîne donc une prise en charge psychologique. »
Au niveau de la médecine, que provoque l’anorexie sur le corps humain ?
« Cela provoque un manque des besoins pour grandir (les ions), ce qui entraîne donc un freinage de la croissance. De plus cela entraîne un mauvais état de la peau, des cheveux, des ongles… et enfin un mauvais état des os : l’ostéoporose. »
Existe-t-il des traitements médicaux contre l’anorexie ?
« Il n’existe pas de traitements médicaux, mais seulement une prise en charge psychologique ! »
A Lyon, existe-t-il des centres pour lutter contre l’anorexie ?
« Il n’existe pas à Lyon des centres spécialisés mais il existe des services hospitaliés, de pédiatrie ou encore psychologique. Il existe aussi des maisons nommées MECS : Maison Enfant Caractère sanitaire, ce sont des pensions pour enfants avec des médecins qui les suivent. Ces pensions permettent aux enfants de retourner en cours mais avec un suivi. Donc la première étape est l’hôpital puis la seconde est les MECS. »
CONCLUSION GENERALE
En conclusion, dans l'adolescence, les déviances alimentaires sont à la fois psychologique et sociologiques. Les « psys » et d'autres scientifiques pensent qu'il existe des causes biologiques mais sont incapables à l'heure actuelle d'en dire plus. Pour résumer, les principales causes, ou prétextes sont la pression des médias associée au développement du culte du corps et paradoxalement, à une société d'abondance, de plus les relations intrafamiliales trop fusionnelles ou trop conflictuelles jouent un rôle principale dans le développement de ces troubles alimentaires. Le harcellement moral et/ou sexuel, et le refus de la puberté sont d'autres facteurs de prédilections de ces derniers.
Ainsi, il est difficile de dire si les origines sont majoritairement sociologiques ou psychologiques. De plus elles sont liées entre elles; les origines psychologiques touchent le domaine de la sociologie et inversement. Par exemple, les relations avec la mère ou le père peuvent être considérées à la fois comme des causes sociologiques et psychologiques.
Même si l'anorexie est une maladie dont on entend beaucoup plus parler de nos jours qu'avant, elle a toujours existé.
Donc l'anorexie est une maladie vraiment complexe et extrêmement grave qui, pour mieux la comprendre, il pourrait s'avérer très intéressant de lire des livres de témoignages, autres que ceux mentionner dans le dossier.
En effet, il ne faut pas oublier que même s'il existe une définition précise ce trouble, l'anorexie est vécue différemment (plus ou moins) selon les personnes, les caractères et les histoires personnelles de ces derniers.
De plus, ce trouble de l'alimentation présente un risque élevé qui peut conduire à la mort. Il est donc important de diversifier l'alimentation dès l'enfance, et de veiller à la prise des repas équilibrés aussi à l'adolescence dans une atmosphère la plus sereine possible et de ne jamais laisser une adolescente « s'enliser » dans ce genre de problème.
Ainsi, il est difficile de dire si les origines sont majoritairement sociologiques ou psychologiques. De plus elles sont liées entre elles; les origines psychologiques touchent le domaine de la sociologie et inversement. Par exemple, les relations avec la mère ou le père peuvent être considérées à la fois comme des causes sociologiques et psychologiques.
Même si l'anorexie est une maladie dont on entend beaucoup plus parler de nos jours qu'avant, elle a toujours existé.
Donc l'anorexie est une maladie vraiment complexe et extrêmement grave qui, pour mieux la comprendre, il pourrait s'avérer très intéressant de lire des livres de témoignages, autres que ceux mentionner dans le dossier.
En effet, il ne faut pas oublier que même s'il existe une définition précise ce trouble, l'anorexie est vécue différemment (plus ou moins) selon les personnes, les caractères et les histoires personnelles de ces derniers.
De plus, ce trouble de l'alimentation présente un risque élevé qui peut conduire à la mort. Il est donc important de diversifier l'alimentation dès l'enfance, et de veiller à la prise des repas équilibrés aussi à l'adolescence dans une atmosphère la plus sereine possible et de ne jamais laisser une adolescente « s'enliser » dans ce genre de problème.
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